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Art 30 - eco-acteurs

alarmealarme
fertilité et pesticides
à quand le principe de précaution sur les perturbateurs
endocriniens ?
Le dernier Bulletin épidémio¬logique hebdomadaire (BEH) de l'Institut de veille sanitaire, publié ce 21 février,

passe en revue les études existantes sur la fertilité du couple, la qualité du sperme, l'évolution des mal¬formations de l'appareil génital, la fertilité en fonction des ex¬positions professionnelles et le cancer des testicules.
Un constat sans appel : le pour¬centage de couples sans gros-sesse après un an sans contra¬ception est actuellement de l'ordre de 15 à 25 %, « ce qui constitue un problème de san-té non négligeable », selon le BEH. A cela les scientifiques ajoutent le constat de la baisse de la concentration sperma-tique, d'une augmentation de malformations génitales chez le garçon (cryptorchidies et hypospadias), d'une augmen-tation des cas de cancer des testicules depuis 20 ans. Les responsables ? Le BEH pointe également des responsabilités à tous ces problèmes de santé, mises en évidence par de nom¬breuses études :
- une méta-analyse de 91 études
publiées depuis 2000 montre
que l'exposition à certains pes
ticides de type pyréthrénoïdes, carbamates et organophospho¬rés est liée à un allongement du délai nécessaire pour conce¬voir ;
- 10 études sur 12 étudiants exposés aux pesticides font un lien direct avec une anomalie du sperme ;
- une étude associe le travail des parents agriculteurs et le risque d'hypospadias...
« Ce travail de l'INVS confirme ce que Générations futures dénonce depuis des années : les pesticides, et particulièrement ceux qui sont des perturbateurs endocriniens, constituent une menace grave pour la fertilité humaine », déclare François Veillerette, porte-parole de Générations futures. « On ne doit maintenant plus attendre davantage pour mettre en oeuvre une vraie exclusion de ces pes¬ticides ayant des effets pertur-bateurs endocriniens (PE), telle que prévue par l'Annexe II du nouveau Règlement sur les pes¬ticides 1107/2009 CE. Le gou-vernement français doit s'enga¬ger sans plus tarder à agir en ce sens en privilégiant la précaution et la santé humaine. Il ne doit pas laisser les lobbies de l'agro¬chimie user scandaleusement de leur influence pour dicter dans le secret des «comités d'experts» les critères qui serviront à sélection¬ner les pesticides PE qui devront effectivement être exclus à partir de décembre 2013 ! », ajoute-t-il.
Générations futures
25, rue d'Alsace
75010 Paris
Tél. : 01.45.79.07.59
Site : www.mdrgf.org